La nuit toutes les photos s’enfuient ou du moins c’est tout comme ! Qu’est-ce que c’est difficile d’obtenir un cliché qui soit à la fois net, suffisamment lisible et avec des couleurs relativement réalistes…
Cet article est un constat personnel qui ne révolutionnera sûrement rien mais que j’avais envie de mettre par écrit en me disant que cela pourrait peut-être intéresser certain(e)s amateurs de photo qui me suivent et se reconnaîtront 😉
Utiliser un trépied
Après tout n’est-ce pas la solution miracle ?
Oui bien sûr, sauf que le trépied, même les mini trépieds type gorillapod, prennent de la place et ne s’emmènent que rarement dans un sac à dos. Autre problème, je prends facilement 90% de mes photos lorsque je suis en vadrouille à la journée et cela implique bien souvent un musée ou lieu culturel à découvrir et c’est le genre d’endroit où les trépieds sont généralement bannis pour différentes raisons avec lesquelles je suis plus (flux de circulation, risques de dommages accrus) ou moins (droits photo « pro ») d’accord.
Du coup, je dois bien l’avouer, c’est bien souvent à main levée ou appuyé autant que possible sur un support fixe que je prends mes photos nocturnes.
Utiliser un « bon » appareil
Sur le principe, aucun doute, un appareil premier prix aura bien plus de risques de faire des photos immondes de nuit (bruit++, couleurs fluos…).
Je préfère cependant pousser mon fidèle Nikon D40 dans ses derniers retranchements …
Pour l’ironie : quelques jours après avoir couché ces mots, ledit appareil expira (paix à son capteur) mais l’anecdote était trop belle (façon de parler) pour que je modifie tout le paragraphe.
…et surtout maîtriser les différents réglages sur le bout des doigts, avant d’investir à nouveau. C’est que ça coûte cher ces bêtes-là et chacun met sa barre « investissement max » là où il veut/peut !
Une autre raison qui fait que je ne suis pas pressé de changer de modèle est que je suis incapable de savoir à quel point cela améliorerait mes photos dans les mêmes conditions et à partir de quel budget cela deviendrait suffisamment significatif à mes yeux. On s’habitue vite à ce que l’on a tant que l’on ne voit pas mieux.
Il faudrait vraiment avoir un appareil de prêt à utiliser en parallèle pour comparer. Avis aux amis/connaissances/bonnes âmes qui voudraient proposer leurs services lors d’un séjour luxembourgeois.
Utiliser le noir et blanc
Pour peu que la photo soit plutôt nette (le point le plus problématique) et que le problème vienne vraiment de la couleur alors oui, ça peut être une solution.
J’y pense très peu et j’ai souvent l’impression que ça fait un peu prétentieux :
Remarque imaginaire que je m’attendrais à recevoir : « Regarde, il shoote en B&W
avec un Leica vintage, tellement bobo-hisper-m’as-tu-vu ».
Sauf qu’une fois que je me souviens que ça n’est pas qu’une question de style mais simplement le résultat de choix esthétiques liés à des contraintes techniques, ça va mieux et j’OSE. Oui, en majuscule, c’est dire comme ça me coûte 😉
Accepter de prendre son temps
Je crois que c’est ça la conclusion à laquelle je retombe sans arrêt.
Si je veux qu’une photo soit réussie de jour comme de nuit (surtout de nuit), il faut que j’accepte de prendre mon temps pour trouver le meilleur support, les meilleurs réglages, avec les 12000 essais qui vont bien.
C’est aussi savoir patienter pour que tous les éléments de la composition soient bien là où on les veut.
Jouer des contraintes
La nuit, les contrastes sont extrêmes dès qu’une source lumineuse apparaît.
C’est donc très compliqué d’avoir une bonne exposition pour tous les éléments du décors (sans tricher façon Gustave Le Gray cf : la réalité derrière une photo).
En revanche, c’est aussi un super terrain de jeux pour utiliser les ombres projetées, le light-painting ou les poses longues de manière générale.
Constat d’échec ?
Oui mais pas que. C’est quand je prends le temps de faire une photo que je m’amuse le plus et que j’y prends du plaisir tout simplement.
La photo « documentaire » de vacances a sa place sur mon disque dur histoire de servir de support aux souvenirs mais je crois vraiment qu’il y a un autre façon de prendre des photos, que j’appellerai très pompeusement « réalité augmentée » qui me plaît davantage.
En ayant mon appareil en bandoulière, je ne regarde pas les choses de la même manière, je recherche les détails, les compositions qui touchent mon œil et ma sensibilité, des choses à côté desquelles je serais sûrement bien vite passé en temps normal.
Moralité : si je dois refaire 15 fois cette photo pour l’avoir réussie, je m’en souviendrai d’autant mieux !
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Bonjour,
Avant de parler de ton article, je souhaitais te féliciter pour ton blog que je trouve très sympa.
J’aime beaucoup ton article sur cette thématique qui m’est chère. J’aime la nuit pour son ambiance particulière et pour ces rendu de couleurs atypique.
Il y a maintenant des appareils qui permettent de faire des photos à main levé de nuit mais augmenter la durée de la pause permet de transformer le réel et de découvrir des choses que l’on ne vois pas à l’oeil nu.
Par exemple un paysage lors d’une pleine lune, avec le ciel dégagé, semblera être pris en plein jour.
Les lumières urbaines ont des teintes orangés peu à peu remplacé par des led blanches et froides. Le contraste entre les 2 est intéressant.
Les filé de lumière produit pas les objets en mouvement, les étoiles qui bougent dans le ciel sous l’effet de la rotation de la terre.
Pour gérer les contrastes fort lorsque je souhaite une photos plus équilibré, je fais du HDR.
La nuit c’est top et c’est une infinité de sujet qui s’offre à nous.
Merci pour les compliments et surtout d’avoir pris le temps partager ton avis, je suis content que tu te plaises ici !
Je me rends compte en lisant ton commentaire que j’ai une approche très réaliste de la photo dans le sens où je cherche généralement à reproduire ce que je vois. Je n’ai pas le réflexe de chercher à transformer le réel… aaaaah les limites plus ou moins conscientes.