Il ne vous aura probablement pas échappé qu’un Français, Thomas Pesquet, a rejoint la Station spatiale internationale (ISS pour l’acronyme anglais).
Si vous suivez ma page Facebook vous avez d’ailleurs déjà peut-être vu une publication à ce sujet.
J’y soulignais que l’astronaute est également un grand utilisateur des réseaux sociaux (100% volontairement ou pour le bien du marketing ceci est une autre question).
Il y publie très régulièrement de superbes clichés pris depuis son observatoire volant à 28 000 km/h… et dire que j’ai du mal à faire des photos nettes même à l’arrêt !
Comme ce récent « space-selfie » à l’occasion de sa première sortie hors de la station.
Ce rêve bleu
Ce rêve bleu, la fameuse chanson du film Aladdin de Disney peut aisément s’écouter en pensant à la relation qu’entretiennent les astronautes de nos jours avec les « terriens ».
Ils sont en plein rêve de gosse (gagné à force de travail +++) et le partagent, certains avec beaucoup d’enthousiasme et il suffit de lire les commentaires sous chaque photo de Thomas Pesquet sur Facebook ou Flickr pour se rendre compte que nombreux sont les gens, petits ou grands, à être totalement subjugués par ce qui reste encore, malgré toutes les avancées et l’expérience accumulée, une aventure hors-du-commun.
Mais, car oui il y a un mais.
Je n’y crois pas
Mais, régulièrement des petites touches viennent ternir ce rêve. Untel qui dit qu’il ne croit pas aux alunissages mais à l’ISS oui, unetelle pour qui tout est en studio de A à Z, tel autre qui préférerait que l’on dépense l’argent utilisé pour en finir avec la faim dans le monde ou la misère…
Attendez, ne prenez pas cet air outré ! Je n’ai bien évidemment pas le même rapport à toutes ces remarques et certaines (vous devinerez lesquelles) peuvent tout à fait s’entendre même si je suis de ceux qui pensent que c’est raisonner de façon trop binaire. Par contre, chacune fait redescendre le merveillomètre de toute personne qui s’y confronte.
Étonnamment, je crois que j’ai envie de les remercier parfois parce qu’ils me ramènent à une réalité que j’oublie facilement : tout le monde n’a pas la même vision du monde ou les mêmes outils conceptuels pour le penser.
Au quotidien nous cherchons plus naturellement à aller vers les personnes qui nous ressemblent dans leurs convictions et si l’effet « bulle » ou « caisse de résonance » des réseaux sociaux est débattue (oui, non, pour ne citer que ça) il est clair que ce que l’on trouve sur le net est influencé par ce que l’on a cherché précédemment en raison de multiples facteurs.
C’est ce qu’expliquait en gros Eli Pariser en 2011 déjà lors d’une conférence TED :
Du coup, convaincu que me confronter à quelques esprits différents du mien ne peut pas faire me faire de mal de temps en temps, je suis content de voir quelques empêcheurs de tourner-en-rond…
Bon, il y a aussi ceux qui pensent que la Terre est plate. Je crois qu’ils me foutent la frousse tout simplement. 😉
C’est merveilleux
Tout ces mots pour quoi ? Parce que comme les conquêtes portugaises célébrés sur le monument ci-dessus construit sous Salazar (Padrão dos Descobrimentos), nous aimons mettre en avant l’extra-ordinaire, chats incroyablement mignons, les buts amazing et autres mais aussi parfois les chose qui poussent l’humanité en avant ou du moins ce qui nous en donne l’impression.
Cette attitude me paraît salutaire en temps de crise, tant que l’on admire la lune sans oublier de regarder où l’on marche…
Je conclurai donc en vous incitant à regarder deux vidéos utiles pour mieux comprendre le monde qui nous entoure et surtout notre manière de le percevoir : l’effet Julien Lepers et l’effet de halo. Au passage, je recommande chaudement le reste des vidéos que vous trouverez sur ces chaînes.
A bon entendeur, bonne année 2017 pleine de découvertes !
Merci d'avance !
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Non Thomas Pesquet ne fait pas que des photos nettes malheureusement. Il l’avoue lui même certaines prises de vue sont difficiles à réaliser surtout qu’il n’est pas très bon photographe.
Certaines de ses photos bénéficient des qualité des boitiers et optiques dont il dispose dans l’ISS, mais cela ne fait pas tout notamment la nuit.
Ahah, je me doutais que quelqu’un allait me corriger sur cette boutade 😉 C’est vrai qu’il n’utilise pas des appareils premiers prix.