Puisque l’idée de donner une suite axée « insectes » à mon précédent [Instant photo] Animaux : appâts à objectif semble avoir donné envie à quelques habitués, voici donc une petite sélection. J’aurais bien voulu en profiter pour identifier chaque bestiole et vous livrer de petites anecdotes à leur sujet mais pour être honnête, j’ai déjà régulièrement du mal à me rappeler à quoi ressemble un bouquetin par rapport à un chamois alors les différents types d’orthoptères et compagnie…
Je compte sur les pros s’il y en a parmi mes lecteurs pour les identifications précises, en attendant je vais rester dans mes cordes et vous proposer quelques petits parallèles découverts en fouinant sur Gallica 😉
Le saké, cet alcool de riz japonais, bénéficie comme le thé d’une vaisselle parfois très raffinée. Ne restez pas cantonnés aux gobelets industriels en plastique ou céramique, avec des femmes nues visibles au fond (tant qu’à faire classe…), dans lesquels un serveur bien intentionné vous servira une petite gorgée pour mieux faire passer l’addition ! Comme souvent, il y a un monde entre ce que l’on peut croiser dans la vie quotidienne, ou comme touriste, et les productions de qualité.
Si cela vous surprend ou vous intrigue que le papier peint à motif existe depuis si longtemps, je ne peux que vous inviter à aller voir l’article de Pecadille : L’âge d’or du papier peint est dans Gallica. Sachez au moins que comme le papier tout court, c’est du côté de l’Asie qu’il faut en chercher l’origine…
Quitte à évoquer les échanges entres Asie et Occident, voici le travail d’Utamaro qui va voir son nom transformé en Outamaro par les collectionneurs et artistes qui s’intéresseront à lui en découvrant ses œuvres en Europe. C’est que le bonhomme n’est pas n’importe qui, il fit partie des grandes influences qui participèrent à lancer la vague « japoniste » au 19ème siècle au même titre qu’Hiroshige et Hokusai (éminemment plus célèbres de nos jours). Pour la petite histoire, artiste du Ukiyo-e, mouvement artistique nippon révolutionnaire par ses thématiques et prisé en Europe (l’exotisme aidant), ses œuvres pouvaient être considérées comme vulgaires au pays du soleil levant.
Le style simple et efficace, les petits sabots, la façon très esthétique d’évoquer le battement ultra-rapide des ailes, j’adore cette planche ! Jordic décédera un an plus tard et sera un de ces nombreux artistes « morts pour la France » à la carrière brutalement interrompue. Il fut auteur-dessinateur pour enfants, peintre et illustrateur, de quoi laisser une production à découvrir si vous craquez comme moi pour son trait.
Dans la série livre pour enfants voici la version mi-amusante (le bonnet d’âne pour la fourmi, ça fait rire, je plaide coupable) mi-dérangeante… Elles ne sont pas vraiment sympathiques ces fourmis, loin derrière les bourdons de Jordic en tout cas sur mon sympathomètre.
Quelqu’un saurait-il jouer cette partition bondissante, sautillante, virevoltante ?
Comme tout surnom, il y a une histoire derrière « la bête à bon Dieu ». Pour la version courte, c’est l’histoire d’une erreur judiciaire qui aurait tragiquement fini si une coccinelle n’avait pas épuisé la patience du bourreau, sauvant ainsi l’innocent qui allait se faire décapiter, pour la version longue je vous laisse cliquer sur l’article wikipédia. Toujours est-il que cette petite bête qu’est la coccinelle a pour le coup un capital sympathie bien élevé auprès des jardiniers (mange les pucerons par exemple), mais aussi de la population en général, autant dire qu’elle trouve bien sa place dans ce petite conte comme figure bienveillante.
Vous vous êtes déjà dit que le théâtre et les spectacles, ça devenait n’importe quoi de nos jours ? Et bien, je mettrais ma main à couper que voir des cohortes de Maya l’abeille danser à côté de papillons en armures vous aurait déjà fait vous poser des questions en 1885… Ah au fait, vous aussi vous voyez des têtes de crevettes qui coiffent ces jeunes femmes plutôt que des insectes volants ?
J’espère que ce panel que j’ai essayé de faire aussi varié que possible vous aura parfois surpris ou fait tomber en admiration…
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Remarquable, comme tous vos envois précédents. J’ai particulerement apprecié les illustrations d’antan, rappel des manuels scolaires et contes de jadis.
Il n’y a pas que les fées ou personnages mythiques qui ont inspiré les artistes du monde entier, mais la simple observation du microcosme qui nous entoure peut être un tremplin pour une créativité étonnante. Merci d’avoir élargi à la,musique, à la danse, et à l’Orient.
Daniele
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