Il est temps de continuer la série des bonnes bouilles de musée…
Ce sympathique animal me donne envie de lui flatter l’encolure pour sentir ses longs poils brossés à grands coups de pinceau par Giovanni Battista Pittoni au 18ème siècle.
Comme vous vous en doutez certainement, ici il ne s’agit pas d’un portrait commandé par ce camélidé pour accrocher dans son oasis, mais d’un détail tiré d’une plus grande composition que voici :
Il s’agit ici d’un épisode de la Bible et plus particulièrement de l’Ancien Testament (Gen, 24;1-9) où Abraham cherche une femme pour son fils Isaac.
Le patriarche est alors âgé, fatigué et inquiet pour l’avenir du fiston (après avoir voulu le sacrifier il faut dire qu’il avait de quoi chercher à se rattraper). Pour être sûr que son enfant fasse une bonne union, Abraham demande à son propre serviteur, Éliézer, d’aller trouver une femme loin de chez eux parce que la gent féminine du coin, disons simplement qu’il n’avait pas grande estime pour elle. Histoire de convaincre la future épousée de quitter son chez-soi (hors de question que ce soit Isaac qui déménage, non mais !), des chameaux chargés de bijoux sont emmenés pour faciliter les choses.
Si j’essaie d’ajouter un brin d’humour en vous racontant cette histoire, n’oublions pas que les mariages arrangés et l’achat d’épouse ne sont pas des coutumes particulièrement rares par le passé ni totalement disparues de nos jours.
Arrivé sur place, hop, une petite prière pour demander un coup de main à Dieu afin ne pas se tromper et Éliézer décide que la première jeune femme allant au puits qui lui offrira de l’eau à lui et ses bêtes sera la bonne ! Il se trouve que Rébecca va avoir cette attention, accepter le mariage tout comme sa famille et qu’au demeurant, le grand-père de celle-ci n’est autre que le frère d’Abraham resté au pays, pas des inconnus donc : mission accomplie.
J’en profite pour encourager celles et ceux qui sont fatigués d’avance devant l’immensité du Louvre ou appréhendent de ne rien comprendre aux explications perchées pour ne pas dire un brin illuminées de certains musées à faire un crochet par le mudia (BE), étonnante structure à la croisée entre un musée et un espace ludique qui propose un tour d’horizon de l’histoire de l’art (occidental) et de multiples dispositifs interactifs. Ne gâchant rien, le musée est situé dans le village de Redu, connu en Wallonie pour ses nombreuses librairies (#Liiiiiivres).
À bientôt pour une prochaine bonne bouille de musée !
Merci d'avance !
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