Éponge et éclipse. Non, je ne cherche pas quel mot je peux poser au Scrabble avec mes lettres. Ce sont bien deux termes qui sont reliés par un même contexte.
Quel est donc le rapport entre les deux ?
Oh, trois fois rien, simplement les derniers instants d’un habitant de Palestine il y a plus ou moins 2000 ans. Il est même vaguement célèbre. Jésus de Nazareth…
Si vous ne connaissez pas les détails de la Passion, cette succession d’étapes menant à la mort du Nazaréen, par cœur, je vous remets le contexte pour les aspects qui nous concernent ici.
La Bible et spécialement le Nouveau Testament ont beau être les ouvrages les plus vendus au monde, on n’en conserve pas tous chaque détail en mémoire ! 😉
La fin est bien connue : Jésus meurt cloué à une croix dressée sur une coline. Son décès n’intervient cependant qu’après avoir été moqué, attaché à une colonne pour y être flagellé puis s’être vu enfoncer sur la tête une couronne faite de branchages épineux. Il doit même réaliser un dernier effort après tout cela : porter sa croix jusqu’au lieu où il expirera.
Après ces épreuves, il est naturel que le supplicié soit assoiffé. Devant sa requête, il est dit qu’un soldat romain, que la tradition nomme Stéphaton pour l’anecdote, lui tendit au bout d’une branche une éponge imbibée de vinaigre . Le « roi des Juifs » agonise et une fois son dernier soupir poussé, le ciel s’obscurcit alors que la journée n’est pas terminée. En très résumé…
La crucifixion du Christ est probablement une des scènes les plus représentées dans l’iconographie religieuse occidentale et pourtant je suis prêt à parier que bon nombre d’entre vous n’avait pas particulièrement remarqué certains de ces éléments, en particulier deux : l’éponge et les références à l’obscurcissement.
Ce n’est en tout cas qu’il y a quelques années que j’ai pour ma part réellement commencé à faire attention à cette récurrence, devenue depuis une chasse constante. Il me tardait donc d’en tirer le prétexte à un billet.
Maintenant que vous savez ce que vous cherchez et histoire de rendre cette lecture plus amusante, je vous propose de jouer à retrouver vous-même les éponges et références à l’obscurcissement du ciel dans les différents objets que je vais vous montrer !
Comme je suis sympa, vous trouverez la solution et souvent même quelques infos et réflexions supplémentaires si vous décidez de cliquer sur le bouton 😉
Ici, il n’y a que l’éponge, élément discret de la composition.
Cette fois, uniquement l’évocation de l’obscurcissement du ciel. Le soleil est figuré sur la gauche et la lune sur la droite. Vous noterez les figures humaines associées qui sont dans la continuité des traditions antiques, gréco-romaines notamment, avec les divinités solaires Apollon/Sol et lunaires Diane/Séléné/Luna…
Les rayons ne sont pas exclusifs aux représentations romaines, mais je me contenterai de souligner que le 25 décembre, jour de Sol invictus, est devenu autre chose depuis…
Cette fois-ci nous avons à la fois éponge et références à l’obscurcissement. Le soleil et la lune sont toujours des allégories, l’astre céleste a d’ailleurs un sacré air d’empereur romain vous ne trouvez pas ? Vu que cette oeuvre fut réalisée pour un évêque de Metz, ville alors incluse dans le Saint-Empire romain germanique, il n’y a peut-être pas à chercher très loin l’imaginaire antique.
Avec la couleur, suis-je le seul à y voir des anges qui amènent une galette des rois à la frangipane et une banane ? Hum…
Ceci dit petite évolution quand même, ce ne sont plus des personnages humanoïdes qui incarnent le soleil et la lune. Cette fois ils portent des représentations stylisées de ceux-ci. Comme si ces éléments découlaient maintenant évidement d’une création divine comme le reste du monde et n’avaient plus de caractère divin par eux-mêmes.
Ça s’est réellement passé comme ça ?
Pas de machine à remonter dans le temps : question insoluble. Affaire classée. Merci d’avoir lu.
Je blague, ne partez pas !
Heureusement que l’on peut sans être sûr à 100% se rapprocher de la vérité par diverses méthodes. Il faut cependant rester conscient des limites de nos hypothèses et interprétations tout en étant prêt à les remettre en question face à de meilleurs arguments.
Sur quoi s’appuyer ?
Sources textuelles
Se pose déjà un problème majeur pour comprendre l’épisode : l’absence de sources réellement contemporaines des évènements. Le fait que les sources les plus anciennes que nous ayons pour ces évènements soient, à ma connaissance, les textes religieux que sont les premiers évangiles (Marc, Mathieu, Luc) puis celui de Jean plus tardif, ne va pas nous aider. J’enfonce des portes ouvertes : leur but n’est pas de rapporter de manière factuelle un évènement mais de transmettre des idées, des messages, des croyances. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la majorité des phrases tirées de la Bible sont d’ailleurs décortiquées pour en extraire la substantifique moelle, déduire des sens profonds ou au contraire très terre à terre. Même des choses en apparence limpides telles que :
Jean 19, 28-30
Sources archéologiques
Où : sujet à controverses. Si tant est que l’on connaisse vraiment le bon endroit, le site sur lequel les croix auraient pu être dressées, répondant au nom de Golgotha ce qui signifie le mont du crâne en hébreu, a énormément changé. De multiples constructions ont été faites par-dessus et donc espérer pouvoir tirer des conclusions de fouilles sur place semble difficile.
Quoi : quelles seraient les traces matérielles d’une éclipse ? Difficile à imaginer. Les traces de l’utilisation d’une éponge imbibée de vinaigre ? Peut-être plus tangibles, mais le soldat n’a pas intérêt à être reparti avec… Sans même parler de la conservation d’un objet régulièrement manipulé, au contact de liquides et de l’air. Le cauchemar de tout conservateur. Autant abandonner tout espoir ?
Ah, attendez, on me souffle dans l’oreillette que la chrétienté va de pair avec les découvertes et conservations miraculeuses ! De multiples reliques de la « Sainte éponge » ont été vendues, vénérées, retrouvées, transportées d’un bout à l’autre de la Méditerranée au cours des siècles. Aucune attestée comme la bonne à priori par le Vatican, mais il n’empêche que certaines avaient une aura particulière. L’exemplaire qui fut acheté par Louis IX et abrité dans la Sainte Chapelle de Paris avec la Couronne d’épines et autres reliques majeures, contribua certainement à valoir au roi sa canonisation et l’admiration de sa population. Ce sont quand même des reliques de la Passion du Christ ramenées dans le royaume de France et pas la 3ème dent de lait d’une obscure martyre. Bon, il faut avouer que pouvoir arrêter les braillements du petit en lui apposant simplement la dent d’Appolonie, c’est peut-être plus utile au quotidien : rdv à l’église Saint Jean-Baptiste de Lézat-sur-Lèze si vous êtes vraiment désespérés mais uniquement après le pédiatre s’il vous plait… 🙂
Quand : comme je vous en reparlerai plus tard, ne sachant pas exactement la date et l’heure de la Crucifixion de Jésus de Nazareth, si l’on retrouvait une éponge encore gorgée de vin et une trace matérielle (je cherche toujours ce que ça pourrait être) d’une éclipse, comment être sûr que cela ne concernait pas le condamné précédent ou suivant ?
Aussi, gardons toujours en tête que notre appréhension des évènements est tronquée.
Cela n’empêche pas en revanche d’essayer de les comprendre et d’observer comment ils ont été représentés par la suite.
Partons de ce qui me semble le plus simple : l’éponge.
Rien que de revoir cette couronne d’épine j’ai mal… Il y a clairement des artistes qui n’y vont pas de main morte pour montrer la souffrance physique (modes artistiques mais aussi théologiques variant dans le temps et l’espace) tout en maintenant un regard presque stoïque. Difficile de représenter le fils de Dieu se tordant de douleur comme un quidam sans manquer de respect : travail d’équilibriste.
Comme vous le verrez tout au long de l’article, la Crucifixion fut représentée en utilisant quasiment tous les supports disponibles : bois, toiles, papier, pierres, métaux…
Ma sélection ne se veut pas particulièrement représentative des proportions dans lesquelles on les conserve. La résistance dans le temps des matériaux étant variable, il est probable que nous ayons un gros biais d’étude. Parfois ceux-ci sont durables comme les métaux inoxydables, mais sacrifiés à un moment ou l’autre de l’Histoire pour leur valeur pécuniaire plus qu’artistique. L’orfèvrerie et les trésors d’église où l’on trouve logiquement de nombreuses scènes de la vie du Christ ont souffert des changements de régimes par exemple et des crises économiques qui poussèrent à fondre quelques kilos d’or et d’argent de temps à autres.
Petit rappel spongieux
Avant d’être un objet synthétique surtout utilisé pour astiquer et que l’on peut trouver dans la première boutique venue, l’éponge est d’abord un animal marin que l’on a longtemps pas trop su où classer entre animal et végétal. Ce que nous achetons de nos jours est d’ailleurs en réalité plus spécifiquement une imitation du squelette de la bestiole dont les humains avaient remarqué les propriétés étonnantes depuis des millénaires.
Oui, oui, aussi longtemps que ça ! Homère l’évoque dans L’Odyssée, dont la création est pour mémoire communément située vers la fin du 8ème siècle avant notre ère.
Qu’elles nettoient ensuite les sièges, beaux entre tous, et les tables, avec de l’eau, avec les éponges aux cent trous.
L’Odyssée, Chant XXII, 438, nouvelle trad. Louis Bardollet, éd. Robert Laffont, 1995
Oui les textes anciens, aussi difficiles à traduire soient-ils, peuvent être d’une aide précieuse pour comprendre l’environnement dans lequel évoluaient nos ancêtres et L’Odyssée n’est qu’un de ces plus célèbres exemples remplis d’évocations du monde de la mer.
Crédible ?
Ayant la caractéristique de pouvoir absorber une grande quantité de liquide et de devenir malléable, cela ne parait pas improbable que l’on puisse utiliser cet objet pour donner à boire ou au moins humidifier les lèvres de quelqu’un ne pouvant se servir d’une cruche ou d’un verre (les mains clouées… tout ça).
Mais pourquoi du vinaigre ? Ces ordures de Romains voulaient-ils le torturer davantage ? Il y a plus agréable quand même. Acte de gentillesse ou de méchanceté ? Un indice pourrait être l’existence d’une boisson nommée posca, peu chère et répandue dans l’armée romaine. Le breuvage était fait à partir d’un vin aigre de mauvaise qualité et qui virait régulièrement au vinaigre. Le tout, dilué avec de l’eau et pouvant être mélangé à diverses épices (la recette si tant est qu’il en existe réellement une n’est pas clairement définie), devait être assez désaltérant semblerait-il.
Niveau chronologique et logique tout court, ça se tient non ?
Pour une fois que l’éponge n’est pas au bout d’un bâton… Serait-ce une bassine de posca dont je vous parlais plus tôt ? La couleur vraiment rouge du liquide et la présence de clous ensanglantés non loin plaident pour une autre explication : cette éponge vient de servir à laver le corps abîmé. N’oublions pas qu’il est possible d’en faire plusieurs usages…
Petit rappel en matière d’éclipse
Durant une éclipse, il fait plus sombre que d’habitude, c’est plutôt impressionnant et cela cadre bien avec un obscurcissement donc par facilité ce moment de la Passion est souvent désigné comme éclipse.
Pour autant, en était-ce une ?
Si le tableau dont je viens de vous mettre un extrait et que vous pouvez voir en entier ci-dessous prend le parti de dresser une sorte de rideau complètement noir derrière la croix, il ne manque pas d’y ajouter un soleil et une lune (chacun devenu visage et non plus des accessoires comme sur le Sacramentaire de Wibald). L’obscurcissement est un phénomène qui ne se comprend que parce qu’il cache les sources de lumière « naturelles » ou qu’il est provoqué par la disparition de celles-ci. Référence pour comprendre ce qui est représenté ou début d’explication ?
Reprenons les bases.
Une éclipse est un phénomène causé par le passage d’un corps céleste devant un autre, le cachant à la vue de l’observateur. Les plus impressionnantes sont celles déclenchées par le passage de la Lune devant le soleil, diminuant de manière conséquente la luminosité en pleine journée mais elles sont déjà bien connues des savants antiques puisque l’on trouve des témoignages d’éclipse solaire depuis le 13ème siècle avant notre ère (probable observation chez les Assyriens) ou le 8ème siècle (attesté en Mésopotamie) et tant d’autres par la suite (cf blog.britishmuseum.org/solar-eclipses-then-and-now).
Je dis témoignages mais ils ne se contentaient pas de simplement observer. Ils cherchaient à comprendre et même prédire ces phénomènes. La méthode scientifique est encore balbutiante voire une notion carrément anachronique mais tout comme il faut absolument s’ôter de la tête le mythe d’un Moyen Âge ignare des réalités physiques du monde, comme cette histoire de Terre plate, il faut s’ôter de la tête que durant l’Antiquité tout le monde pensait que l’on pouvait tomber une fois arrivé à l’extrémité de la Terre.
Si comme toujours il est probable que l’on ait perdu beaucoup de documents et que des découvertes furent faites par des gens dont on ne garda pas trace, des penseurs grecs réfléchirent à un globe au 5ème siècle avant JC… Tout cela pour dire qu’autour du 1er siècle, les mathématiques ne sont pas totalement nulles et que les mouvements des choses du ciel intéressent déjà beaucoup.
Lune sur la gauche et soleil sur la droite cette fois. Mon surlignage en jaune est évidement un trucage numérique, mais je me permets de vous rappeler que de très nombreux objets, y compris en ivoire, étaient peints et parfois dorés (voir exemple suivant) donc peut-être que l’aspect de ces deux éléments fut un jour relativement proche de ce trucage totalement anecdotique ?
Comme pour l’éponge cela a été beaucoup discuté. Il est fait majoritairement mention des ténèbres qui envahissent le ciel dans les évangiles, seules sources disponibles, même si une mention d’éclipse aurait peut-être été transformée dans le texte de Luc.
Autant dire que les ténèbres, dans le genre vague, c’est plutôt pas mal. Forcément, ça allait débattre par la suite ! Plusieurs « camps » s’affrontent.
Les différentes postures
Attention : les mentions de crédibilité sont autant là pour indiquer ce que j’ai compris de l’état du débat actuel que ma position personnelle.
\o/ miracle
crédibilité = « joker »
Cette réponse équivaut à sortir un joker « avoir la foi » qui normalement met fin au débat.
Si l’on se place dans une logique religieuse, la mort de Jésus, Dieu incarné dans un humain, fils de Dieu ou les deux en même temps pour les chrétiens selon leur confession, entraîne logiquement une réaction surnaturelle.
҉ éclipse
crédibilité = faible
Il y aussi les tenants (moins nombreux) de l’éclipse.
De multiples problèmes se posent avec cette hypothèse. Le premier étant que pour une éclipse solaire il faut être dans la phase de la nouvelle lune et que la crucifixion est supposée s’être déroulée durant la Pâque juive qui elle se tient durant la pleine lune. Ce à quoi l’on pourrait objecter que cette association à la Pâque juive est peut-être plus rétrospective. Le second est que si l’on sait vaguement durant quelle décennie s’est déroulée la mise à mort de Jésus, notamment parce que Ponce Pilate a présidé à son jugement et que c’est un personnage sur lequel nous avons beaucoup d’informations, la date est loin d’être claire. Si tant est que l’une des rares éclipses ayant eu lieu durant la période ait coïncidé, les probabilités qu’elle se soit déroulée pile au même moment (sans intervention surnaturelle) sont très faibles.
֎ phénomène naturel plus commun
crédibilité = moyenne à élevée
Il est aussi envisagé qu’un phénomène naturel impressionnant du type tempête de sable ou gros couvert nuageux ait pu marquer les esprits. Ce type de phénomène bien plus habituel qu’une éclipse et durant potentiellement plus longtemps pourrait correspondre à un tel obscurcissement. Le défaut de cette thèse étant que ces manifestations météorologiques sont relativement régulières, on peut se demander pourquoi elles n’auraient pas été décrites plus précisément du style « et la poussière du sol se leva et couvrit le ciel » ?
Φ symbolisme
crédibilité = élevée
Et si tout cela n’était qu’un symbole ou l’exagération volontaire d’un phénomène naturel réel ? Il ne faut pas oublier le caractère tardif et religieux des sources qui parlent quand même de la mort de Dieu/son fils descendu sur terre et se sacrifiant pour l’humanité. Que l’on soit croyant ou non, difficile d’imaginer décrire une pareille scène avec « les oiseaux continuèrent de chanter gaiement sous le beau soleil de Palestine »…
Soleil et lune dans un ciel étoilé…
Comme vous l’avez vu, pour évoquer cet obscurcissement, qu’il ait réellement eu lieu ou non et quelles que soient ses causes éventuelles, un motif a pris le dessus : la Lune d’un côté et le soleil de l’autre. Efficace et poétique à mes yeux.
La Lune est de ce que je constate plus souvent sur le côté droit mais mon échantillon même si plutôt conséquent n’est peut-être pas assez grand pour être significatif.
Il existe cependant des tentatives qui sortent du lot comme ce soleil aux allures de charbon craquelé :
Aurons-nous un jour la réponse définitive sur le pourquoi ou le comment ? J’en doute.
Est-ce une question qui possède un grand intérêt pour la vie quotidienne ?
À moins de prouver l’existence des miracles/manifestations d’origines divines : non.
Pour moi, il s’agit surtout d’un prétexte pour garder les yeux grands ouverts et toujours chercher à comprendre comment fonctionne le monde dans lequel nous vivons. Par le prisme de l’Histoire, de l’astronomie ou de l’application d’un raisonnement logique (surement pas sans faille) tout simplement.
Et si l’on se prend au jeu cela peut même être assez amusant, j’espère que ce fut autant le cas pour vous que pour moi !
Avant de se quitter, je vous laisse avec un florilège d’images que je n’ai pas osé caser plus avant pour ne trop hacher la lecture, et aussi par légère flemme de retravailler chacune 🙂
Maintenant, je ne doute pas que vous scruterez ces petits détails qui entourent parfois la Crucifixion…
À bientôt j’espère et peut-être dans les commentaires ?
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