Quand je lis certains commentaires peu amènes sur les photographes dans les musées, en contradicteur un peu bête sur les bords, ça me donne envie de rédiger un billet qui fait l’éloge de cette pratique.
Delenda Photographo est
Par cette reprise non orthodoxe (je m’excuse platement auprès de toutes mes professeurs de latin) des mots de Caton l’Ancien, je voudrais d’abord afficher quelques notions de base pour montrer que je ne suis pas totalement aveuglé par le flash de mon reflex…
- Oui, un photographe qui se place devant le tableau sans laisser personne s’approcher pendant 5 minutes, c’est agaçant et anormal ;
- Oui, les selfies ont tendance à m’agacer mais encore plus quand c’est fait en groupe, sans aucune discrétion et en se débrouillant pour cacher les 3/4 de l’œuvre sur la photo…
- Oui, un appareil qui fait du bruit à chaque déclenchement, c’est irritant (je plaide coupable à mon grand regret moi qui déteste le bruit inutile) ;
- Oui, un photographe qui utilise son flash sans raison particulière ni autorisation devrait être foutu à la porte manu militari, d’un musée (surtout si on lui a déjà expliqué que ça abîme les œuvres), d’une salle de concert ou de tout lieux que je fréquente en fait 😉
Pourquoi je ne lâcherai pas mon appareil
- Parce que c’est un support de mémoire extraordinairement plus efficace et moins coûteux que de noter un par un les titres sur les cartels et d’acheter par la suite des ouvrages avec des reproductions ;
- Parce que ça ne remplace pas mon temps à observer l’objet et au mieux me permet de prendre plus de temps pour le regarder plus tard si je suis trop pressé ou n’ai plus le courage après un marathon d’expositions ;
- Parce qu’il me pousse souvent à regarder différemment les détails, les compositions, la matière sous le prétexte d’en figer un aspect sur le capteur ;
- Parce qu’avec mon objectif, je peux zoomer et voir ce que mes yeux ne verront pas seuls ou avec difficulté…
- Parce que je sais faire la différence entre choisir d’appuyer sur le déclencheur et tout photographier.
Bonus : parce que ces photos me permettent de vous partager des coups de cœur et que sans elles « Pour une image » manquerait singulièrement de matière première.
Merci d'avance !
Afin que cette zone d'expression soit intéressante pour chacun voici quelques règles :
- Lire l'article (rédigé avec amour) et pas simplement le titre, mais personne ne fait ça 😉 n'est-ce pas ?
- Indiquer un nom ou un pseudo (pas de mots clés pour le référencement).
- Renseigner si vous le souhaitez, votre site principal ou un profil de réseau social.
- Rédiger un commentaire dont vous n'aurez pas honte dans 10 ans...
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One thought on “Zoomer, zoomer, jusqu’à tout oublier”