
Depuis 1897, cette statue de bronze de plus d’une tonne veille sur le mont le plus connu de France. Après une petite cure de jeunesse en 1987, s’envolant pour la première fois grâce à un hélicoptère, la voilà repartie pour une nouvelle restauration. Le vent chargé de sable, la foudre et l’eau de mer font souffrir ce rappel de l’apparition de l’archange en 708 qui entraîna la construction d’une cité qui attire aujourd’hui des millions de touristes.
Ci-dessous une courte mais impressionnante vidéo de l’AFP :
Youpi, il vole, mais encore ?
C’est l’occasion rêvée pour vous parler du gars ailé dont le nom signifie littéralement « qui est comme Dieu », excusez du peu…
Étant le plus haut placé dans la hiérarchie des anges, Saint Michel est devenu le protecteur des hauteurs.
Outre le mont Saint-Michel dont nous parlions plus tôt, on en trouve de nombreux autres. Je vais vous présenter mes deux chouchous.
Dans les monts d’Arrée (Bretagne)
Le mont Saint-Michel de Brasparts (histoires à découvrir sur Wikipedia) :

Ce dernier culminant à près de 380 mètres, il est un bon indicateur de l’altitude moyenne locale…
Dans le Piémont (Italie)
Site des plus impressionnants, nous voilà non loin de la frontière française : l’abbaye Saint-Michel-de-la-Cluse (Sacra di San Michele en italien) sur le mont Pirchiriano.

Je vous assure que lorsque l’on y grimpe, on ressent très bien les 962 mètres de haut, tant niveau température que vent mais la vue sur les sommets des Alpes est sublime !

Saint Michel, il fait aussi des galettes, non ?

Il a beau être associé à des biscuits savoureux, c’est surtout l’archange guerrier qui s’oppose à Satan 😉
On le retrouve ainsi souvent terrassant le Mal symbolisé sous la forme d’un démon à forme humaine, d’un diablotin ou d’un dragon.
Regardez à nouveau le logo des galettes si vous ne l’avez plus en tête… et oui, on peut comprendre que ce soit plutôt la poule qui soit mise en avant maintenant, nettement moins belliqueux !
Pour les sculpteurs, ce thème guerrier est une occasion de jouer avec l’expressivité sans contraintes moralistes, comme pour les gargouilles.

Je suis particulièrement fan de cette statuette. Vous l’avez d’ailleurs peut-être aperçue de dos dans mon billet précédent : Instant photo – Musées : des muses pour la photo.
Une autre ?

Si vous suivez encore, vous vous dîtes surement (encore plus si vous êtes draconophile comme moi) que je n’ai pas encore sorti de dragon de mon chapeau !
Et oui, je vous fais mariner mais pour une bonne cause : séparer Michel et Georges.
Georges, le cousin humain
Georges de Lydda sur sa carte d’identité et Saint Georges en pseudo est plus ou moins la version humaine de Saint Michel si l’on veut faire court (pour la version longue cf Wikipedia).
Ce qui nous intéresse ici est sa relation avec les dragons.
Le beau Georges… je ne sais pas pourquoi, mais je n’arrive décidément pas à rester sérieux avec lui… bref, il a mâté un dragon qui menaçait de croquer la fille d’un roi puis comme la bête faisait toujours peur à la populace, scouic…

Vous le voyez venir ? Les représentations de notre vaillant Georgie vont quasiment toutes inclure la scène du dragon (plus classe que son martyr), qui devient au passage une des figures classiques de l’art chrétien illustrant la lutte du bien contre le mal.
Problème : vous connaissez déjà quelqu’un qui est sensé terrasser le mal au petit dej’. Comment différencier facilement Saint Michel de Saint Georges ?
Regardez ces deux photos et essayez de trouver les astuces :
Réponses :
- Saint Michel, en plus d’être souvent perché très haut, a des ailes d’ange.
- Saint Georges est souvent à cheval.
Que conclure de tout ça à part que je ne suis pas sponsorisé par une biscuiterie célèbre ?
J’espère qu’après ces quelques paragraphes vous en saurez un peu plus sur ces deux tueurs de dragons que l’on retrouve un peu partout où le christianisme est passé. Ils sont également saints patrons de nombreux pays, villes ou métiers, tout en ayant aussi donné leurs noms à des médailles honorifiques et autres ordres de chevalerie.
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Saint Michel est aussi le patron protecteur de la ville de Bruxelles, dont il coiffe le beffroi de l’hôtel de ville sur la grand place !
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